La force de ce gouvernement au service des riches et du patronat c’est notre incapacité à réagir collectivement à la hauteur de ses attaques. A nous de développer une
réponse massive et unitaire !
DES ATTAQUES TOUS AZIMUTS MAIS UN PROJET COHÉRENT
On ne compte plus les attaques ou projets d’attaques envers l’Éducation et les fonctions publiques : suppressions de postes, RGPP, Livre Blanc, Rapport Pochard, nouveaux pro- grammes dans le primaire, etc. Mais il faut bien voir que toutes ces attaques participent d’un pro- jet de société cohérent, qui se présente comme « modernisation » mais n’est en réalité qu’un projet de société capitaliste ultralibéral qui passe par la démolition des droits des usagers qui sont assurés par les services publics, et la démolition des droits des travailleurs-ses, du public comme du privé d’ailleurs.
DÉMOLITION DES SERVICES PUBLICS ET PRIVATISATION INTÉGRALE
Sarkozy veut toujours moins de services publics pour financer ses cadeaux fiscaux aux contribuables les plus aisés et aux patrons, mais aussi, à terme, pour substituer le marché aux services publics et offrir aux patrons de nou- veaux et juteux marchés. Il faut évidemment rap- procher cela de la casse des systèmes solidaires de protection sociale avec les contre-réformes sur les retraites (40 puis 41 ans de cotisations), sur la sécu (franchises médicales…) qui font l’affaire des assurances privées.
DÉMOLITION DES DROITS DES TRAVAILLEURS
Casser les droits et statuts des personnels qui sont assimilés à des « rigidités », introduire de plus en plus d’emplois précaires, afin de dispo- ser d’une main-d’œuvre corvéable à merci sur le modèle de l’entreprise capitaliste. Il faut bien sûr inscrire cela dans l’entreprise de casse généralisée des droits des travailleurs-ses mise en œuvre par la récente « recodification » du droit du travail qui s’appliquera en mai 2008, la remise en cause du
droit de grève.
UNE POLITIQUE LARGEMENT CONTESTÉE, MAIS DANS L’ÉPARPILLEMENT
Les cheminot-es et les étudiant-es ont ouvert la voie à l’automne. Les lycéen-nes et les person- nels de l’Éducation nationale sont mobilisés depuis plusieurs mois. Les grèves pour les salaires, vraie clef du « pouvoir d’achat », se multiplient dans le privé, chacun ayant compris l’inanité du « travailler plus pour gagner plus ».Et les grèves des salarié-e-s sans papiers montrent la fausseté de la vision sarkozyste de l’immigration « subie ». Cependant ces mouve- ments restent éparpillés. À ce titre il faut souli- gner la responsabilité des principales centrales syndicales qui se refusent jusqu’ici à construire un rapport de force de l’ensemble du monde du travail et s’enferrent dans un pseudo dialogue social qui ne sert qu’à entériner les régressions.
LUTTER PLUS POUR GAGNER PLUS
Dans l’Éducation, la Fonction publique et dans le privé, on ne fera pas l’économie d’une épreuve de force avec le gouvernement. Le 15 mai devrait être une journée de mobilisation massive dans la fonction publique. Mais des appels à la grève lors de journées d’action iso- lées sans perspectives définies ne sont pas suffi- sants. Il est nécessaire de mettre en perspective un mouvement de grève reconductible d’ensemble. C’est en nous organisant sur notre lieu de travail et en agissant dans nos syndicats que nous ferons bouger les choses. Les multi- ples luttes dans le privé, celle des salarié-es sans papiers montrent que la victoire est possible.